Dans un royaume lointain, sous un ciel tant clair qu’obscur, Régnait un Président, dont l’ambition pure Dépassait les montagnes, les vallées, et les murs. Son peuple, las et morne, ne croyait plus en ses aventures.
Ce dirigeant, épris d’un rêve de gloire et de puissance, Voulait par la guerre, redorer son existence. “Une conquête, mes chers, pour notre nation, Nous mènera vers grandeur, unité, et passion.”
Mais cette guerre, hélas, était perdue d’avance, Sans but ni sens, qu’une pure démence. Les sages du conseil, en secret, murmuraient Que leur chef, par orgueil, s’était fourvoyé.
Ce n’était point pour le peuple ni pour la terre, Mais pour lui seul, et son désir de plaire À ceux qui, dans l’ombre, tirait les ficelles, Espérant dans cette folie trouver étincelles.
”Un roi sans peuple est un champ sans semence,” Disait le laboureur, en pleine conscience. Mais le Président, sourd à ces paroles sages, Voyait en ce conflit, l’éclat de son image.
La guerre débuta, terrible et sans merci, Le sang coula, la terre pleura ses fils. Les villages brûlèrent, les champs furent ravagés, Les rêves d’enfants, sous les cendres, étouffés.
Le peuple, épuisé, ne trouva dans cette guerre Que douleur et misère, une terre désertée. Ils comprirent alors, que l’ambition d’un seul, Pouvait briser des vies, éteindre mille feux.
Quand enfin le silence revint sur la terre, Le Président se vit seul, sans amis, sans frères. Son peuple le quitta, cherchant paix et guérison, Lui laissant pour royaume, ruines et désolation.
Ainsi finit l’histoire, du dirigeant déchu, Qui pour un rêve égoïste, avait tout perdu. La Fontaine nous dit, avec une plume en main : “Servir son propre intérêt, c’est suivre un mauvais chemin.”